Pas de travail pour les étrangers

« […] cet entrepreneur [M. Gabani] est italien, mais […] le sieur Sartori dont le nom est ajouté au sien et auquel le sieur Gabani était associé était naturalisé français.

Or le sieur Sartori étant décédé, il n’y a pas lieu de prendre comme son successeur dans les travaux le sieur Gabani resté italien et comme il n’y a pas d’entrepreneur de fumisterie français à Périgueux, nous ferons exécuter les quelques menus travaux d’entretien qui relèveront de cette profession par le plâtrier, le sieur Brachet, ce dernier étant suffisamment capable pour les exécuter »

Tant pis si le dit Pierre Gabani, fumiste de son état, travaille depuis 1875 aux travaux d’entretien de la cathédrale… et que pendant 18 ans ça n’a pas posé problème.

Source : Archives nationales, travaux de restauration de la cathédrale Saint-Front de Périgueux, juillet 1893, F/19/7815.

Le jour où A. Amezua s’est fait recaler « quoique naturalisé Français »

Notre Grandeur me permettra de lui dire que, dans ma conviction, l’approbation de ce projet soulèvera des difficultés. M. le Ministre craindra de voir renouveler les objections qui se sont déjà produites lorsque des travaux ont été confiés à un facteur dont vous connaissez le nom, qui est d’origine étrangère quoique naturalisé Français.

En outre, M. Amezua n’a pas encore fait ses preuves en France et il ne paraît pas offrir à l’Etat des garanties suffisantes.

ou la candidature malheureuse du facteur d’orgue Aquilino Amezua pour la fourniture d’un orgue d’accompagnement pour la cathédrale de Perpignan, finalement construit par Aristide Cavaillé-Coll en 1875.

Source : Archives nationales, F/19/7818.