Cheveux blancs

En 1806, le vicaire de Merdrignac (Côtes-d’Armor) souhaite une augmentation de salaire. Il commence ainsi sa lettre à son employeur (le conseil municipal à l’époque) :

Ayant blanchi parmi vous depuis environ vingt ans, sous le poids des années et de la fatigue, je crois m’être acquis un droit à votre reconnaissance.

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Source : Archives nationales, cote F/3(II)/COTES-DU-NORD/6, dossier Merdrignac

Joindre l’utile au nécessaire

« Par diverses délibérations, le conseil municipal de la ville de Loudéac (Côtes-d’Armor), dans le but de procurer du travail pendant l’hiver à la classe laborieuse, a voté des travaux extraordinaires pour l’établissement d’un collège communal et d’une école d’enseignement mutuel »   (1832)

Source : Archives nationales, cote F/3(II)/COTES-DU-NORD/6, dossier Loudéac

Gérer les archives en 1829

Dans une administration, s’occuper des archives l’été n’a rien de nouveau…
21 juillet 1829, le préfet des Côtes-d-Armor au ministre de l’Intérieur :

« Les registres de l’état-civil de l’arrondissement de Lannion antérieurs à l’an IX (1801) déposés au greffe du tribunal civil sont ds un tel état de délabrement que leur restauration est devenue indispensable.Le nombre de volumes à recoudre et à recouvrir d’un fort carton est de 407 et on a évalué la dépense à 754 francs »

Source : Archives nationales, cote F/3(II)/COTES-DU-NORD/5, dossier Lannion

Dans une administration, s’occuper des archives l’été n’a rien de nouveau…

21 juillet 1829, le préfet des Côtes-d’Armor au ministre de l’Intérieur :
« Les registres de l’état civil de l’arrondissement de Lannion antérieurs à l’an IX (1801) déposés au greffe du tribunal civil sont dans un tel état de délabrement que leur restauration est devenue indispensable. Le nombre de volumes à recoudre et à recouvrir d’un fort carton est de 407 et on a évalué la dépense à 754 francs ».

Le noeud du problème est lui-aussi atemporel : qui doit payer ?

Source : Archives nationales, F/3(II)/Cotes-du-Nord/5, dossier Lannion.

Qu’on se rassure : les registres sont arrivés jusqu’à nous et sont aujourd’hui numérisés.

« Des filles vertueuses et soumises »

Le conseil municipal de Lamballe au sujet d’un projet de maison d’éducation pour filles des Ursulines, dans leur ancien couvent (collège municipal garçons de 1804 à 1816), en 1824 :

« Nous avons besoin d’un établissement qui assure aux mères, des filles vertueuses et soumises, et par la suite à l’état des femmes laborieuses, et à la société des épouses fidèles et de bonnes mères de famille »

Source : Archives nationales, cote F/3(II)/COTES-DU-NORD/5, dossier Lamballe

En-têtes révolutionnaires sympas (3)

(suite des épisodes 1 et 2)

Direction les Côtes-du-Nord. Champêtre, artistique, et première fois (après avoir vagabondé dans une quinzaine de départements) que je croise le triptyque Liberté / Egalité / Fraternité, en l’an IV (existe aussi avec « Constitution »)

En-tête du département des Côtes-du-Nord, 1792

En-tête du département des Côtes-d'Armor : Liberté, égalité. La patrie et les arts (an VIII)

En-tête du département des Côtes-du-Nord, an IV - Egalité liberté fraternité

En-tête du département des Côtes-du-Nord, an IV : Liberté Egalité Fraternité Constitution

 

Changement de cap, direction la Belgique (ancien département de l’Escaut)…

En-tête du département de l'Escaut (aujourd'hui Belgique), an IV

En-tête du département de l'Escaut (aujourd'hui Belgique), an IV

 

Détour par le Luxembourg  (ancien département des Forêts). Très illustré : l’en-tête prend plus d’un tiers de la page !

En-tête Liberté Egalité Fraternité, département des Forêts (aujourd'hui Luxembourg), an V

En-tête du département des Forêts (aujourd'hui Luxembourg), an V

En-tête du département des Forêts (aujourd'hui Luxembourg), an V

 

Toujours aux frontières de l’Est : la Moselle (avec une poignée de main en guise de fraternité)

En-tête de la Moselle, an VI : poignée de main, équerre, soleil, bonnet phrygien et couronne de laurier

 

 

Querelle de clochers

« Nous serons considérés comme des étrangers, comme un peuple acquis presque par droit de conquête, par conséquent nous ne serons pas mieux traité »

Les fusions de communes en 1824, c’est la guerre (Lannévez VS Ploubazlanec, sur le ring des Côtes-d’Armor)

Source : Archives nationales, cote F/2(II)/COTES-DU-NORD/2