Enfant de / ou salaud

« Je suis assez malheureux pour avoir mon fils unique émigré ; ce fils que je renie cent fois par jour, est absent de chez moi et très au loin depuis 1788 ; il méprisait depuis longtemps mes conseils et mon exemple, il a suivi une troupe de vagabonds, il a disparu, je ne sais ce qu’il est devenu ni ne m’en occupe tant je le méprise, je l’avais chassé de chez moi en 1788. »

(Etienne Chollet Lascaban, de Layrac, an II)

 

le fils ne dit pas tout à fait la même chose :

« vous savez combien dès mon enfance, j’ai eu à souffrir des procédés de mon père, et a quel point il négligea mon éducation pour se livrer à des passions scandaleuses qui en lui faisant méconnaître le devoir d’un père, d’un époux, ont porté à sa fortune l’atteinte qui l’a couvert de honte à sa mort »

Jean Baptiste Chollet Lascaban, officier de marine, héritier des dettes de jeux de son père

 

Source : Archives nationales, dossier de demande de radiation de la liste des émigrés Chollet Lascaban