Langres, de guingois

Langres, mars 1842.

Après 4 ans de travaux de consolidation de la cathédrale qui se lézardait dangereusement, il est temps d’enlever les étais et autres échafaudages ! Mais… problème :

au moment où on allait procéder à cet enlèvement, on a reconnu dans l’ancien mur et même dans les constructions nouvelles l’existence de lézardes qui menacent gravement la conservation de l’édifice.

Les travaux de consolidation ont à la longue fini par prendre appui sur… les étais.

Donc on recommence… Et on reprend presque les mêmes : l’architecte… est en fait l’ancien inspecteur des travaux et l’entrepreneur de travaux publics ne change pas. En 1848, les travaux sont terminés. Enfin… dès 1852 il est de nouveau question d’étayer la voûte, de reconstruire un contrefort…
L’architecte E. Boeswillvald qui inspecte les travaux au nom de l’administration des Cultes est juste dégouté par la dénaturation de l’édifice et les restaurations désastreuses. Cynique, il écrit qu’au moins :

« il sera toujours fort facile de distinguer les formes anciennes de celles du XIXe siècle »

… tellement les travaux récents sont grossiers et une pâle imitation de l’ancien.

Source : Archives nationales (France), ​cathédrale de Langres, F/19/7715.

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