De la question sociale dans les travaux de l’Etat

Dans les dossiers de restauration des cathédrales, il n’est pas rare de voir apparaître la question sociale dans les courriers adressés par les préfectures à l’administration centrale, et notamment la nécessité de fournir du travail aux ouvriers, notamment à l’approche ou au sortir de l’hiver, ou lors des crises frumentaires.

Ainsi, à Rennes, en 1812 :

[…] depuis plus de 27 semaines, cent ouvriers de divers états ont été employés à cet édifice, et qu’ils y ont trouvé des moyens de subsistance dans des circonstances extrêmement critiques.

 

Ils vont se trouver sans travail à une époque peu favorable aux constructions, et dans des circonstances où les sacrifices faits par le petit nombre de citoyens aisés, qu’offre la ville de Rennes, leur laissent peu d’espoir de se procurer du travail et des moyens de subsistance.

Par contre, ce genre de commentaire, quelques années après (1818), est une première !

On peut faire travailler les malheureux là ou leur faiblesse, leur paresse ou leur inexpérience n’a pour résultat qu’une perte de têms, mais danss les objets d’arts toute considération autre que celles de l’ouvrage même doit être nulle.

Sources : Archives nationales, restauration de la cathédrale de Rennes, F/19/7840

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